Les formes de feuilles (une quinzaine) sont découpées à même l'enrobé. Ainsi, la caractéristique urbaine de la surface bitumée est rompue par une survivance subite de ce que cette chape recouvre, à savoir un sol, de la terre, de la végétation en latence. Ces silhouettes sont comblées par la matière même qui a servi à les recouvrir, mais transformée et brute: une masse granuleuse faite d'enrobé recyclé, teinté et de végétation spontanée. D'opaque, cette surface découpée est métamorphosée en particules de matière damée, mais perméable pour l'infiltration des eaux. Ainsi, l'espace d'intervention est praticable et accessible. Tout le tracé signalétique (places de parcage,etc.) est maintenu. Attenant à ces motifs, les légendes de couleur vive sont collées à même le sol (produit adhésif scotch-lane). Un éclairage est envisagé afin de mettre en relief ces formes de l'obscurité et d'en souligner la dimension abstraite.