P103044mod_apn-copie In Situ

Histoire

In Situ émerge de la passion d’un homme pour les plantes tropicales lors de ses 15 ans. Arpentant les serres du jardin botanique de Lyon, Philippe Clochard poursuit sa découverte du monde végétal en intégrant l’école d’horticulture de Lullier, qui l’amène à découvrir l’identité des plantes qui composent nos paysages.

Cette passion l’emmena jusqu’au Sri Lanka dès 1995 où il découvre un pays, une histoire et une culture passionnante qui vient le nourrir dans sa pratique du projet de paysage. Le monde végétal, avec sa nomenclature, s’enracine en lui et dans sa pratique du paysage, qui l’amènera à créer une collection d’environ 350 espèces de palmier au Sri Lanka ou celle de rosiers anciens, d’Arbutus et d’Osmanthus en France.

À la suite de l’obtention de son diplôme d’architecte-paysagiste, Philippe Clochard se voit confier la réalisation des aménagements de son projet de fin d’étude en 1981.

In Situ SA est officiellement créée en janvier 1988. Cette dénomination, issue de la locution latine, revêt une grande signification pour Philippe Clochard : le site et l’histoire de lieu, le caractère de l’endroit… Cette notion vient résonner avec sa pratique de l’architecture du paysage.

«Être architecte-paysagiste c’est travailler avec le vivant, la végétation. Mais le vivant change, et les aménagements évoluent au fil du temps. Les générations d’arbres racontent alors l’histoire du lieu.» – Philippe Clochard

L’histoire du lieu et la préservation du patrimoine sont au cœur de chaque projet. Que ce soit en valorisant le jardin botanique alpin de Meyrin ou en préservant les caractéristiques d’un jardin du début du 20e siècle, chaque intervention respecte l’essence du site et son héritage.

Philippe Clochard, s’inspire alors de ses rencontres, comme celle avec Geoffrey Bawa, architecte du Sri Lanka, qu’il a côtoyé de 1995 jusqu’à sa mort en 2003. Bawa considérait l’intérieur et l’extérieur comme un tout, privilégiant les actions sur le site plutôt que les dessins et les plans. Cette approche alimenta Philippe Clochard dans la notion d’espace en mouvement qu’il intégra dans ses projets, comme avec la zone industrielle de Plan-les-Ouates ou les voies de Saint Jean, qui illustrent cette volonté de créer des espaces dynamiques et évolutifs.

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Lighthouse Hotel de Geoffrey Bawa
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LEM – Zone industrielle de Plan-les-Ouates – In Situ – 1990-1992

Très vite, le bureau s’oriente vers des projets en équipe pluridisciplinaire, composés d’architectes, d’ingénieurs ou d’artistes. Beaucoup de ces projets étaient des projets d’urbanisme, avec une question centrale : «Comment définir les vides et les végétations avant de définir les pleins ?», comme avec le Plan Localisé de Quartier des Cèdres de Cologny, avec Portzamparc, ou bien avec le projet d’écoquartier d’Eikenott à Gland.

Au travers de ces projets, le bureau à ainsi participé à la plantation d’une nouvelle génération d’arbres qui viennent aujourd’hui marquer le paysage tel un élément repère comme le Sequioadendron glauca du parc de Muraz, plusieurs Pin Napoléon et les chênes à feuilles de bambou dans divers projets, …

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Au premier plan à gauche, le tronc typique du Pin Napoleon planté dans l’ancien jardin des parents de Philippe Clochard

Depuis 2020, In Situ SA écrit une nouvelle page végétale sur le paysage avec une génération de jeunes architectes-paysagistes représentée par Benjamin Stierlin.

Benjamin a rejoint In Situ en 2013, après avoir obtenu un diplôme d’horticulteur à Lullier, suivi du bachelor à l’hepia. Il a su capter l’esprit d’In Situ et reprendre le flambeau pour permettre de perpétuer la vision de Philippe Clochard et la faire évoluer à travers divers projets. Il est également épaulé d’Emmanuel Tonetti et Clément Sadoux qui ont également une riche connaissance des végétaux et une sensibilité liée au patrimoine et à l’intégration de projets dans leur contexte.